Le groupe chinois Huawei est séparé de son employé arrêté en Pologne, un employé accusé d'espionnage par les autorités polonaises. Votre bureau a été enregistré, les accusations contre vous sont maintenues confidentielles. Mais le géant des télécommunications veut enterrer cette affaire dans les meilleurs délais. Et, encore une fois, ne pas être accusé d’être la branche armée de la Chine dans la surveillance du cyberespace à l’étranger.
« Nous avons pris cette décision parce que cet incident discrédite notre groupe », estime le géant chinois dans un communiqué lapidaire, quelques jours après l'arrestation de son employé.
« Nous avons pris cette décision parce que cet incident discrédite notre groupe », estime le géant chinois dans un communiqué lapidaire, quelques jours après l'arrestation de son employé.
Huawei assure que les raisons de son interpellation n'ont rien à voir avec les activités de l'entreprise et qu'elle respecte toujours les lois et réglementations des pays où elle est installée.
L’entreprise ne veut surtout pas être associée à une affaire d'espionnage, alors que la Huawei se bat depuis des mois contre sa mauvaise réputation : celle d'une officine au service du renseignement chinois.
Plusieurs capitales occidentales s'interrogent : faut-il vraiment lui confier le développement de la 5G sur les téléphones portables ? Que penser de ce mastodonte fondé par un ingénieur de l'armée chinoise ? Pour les États-Unis, pour l'Australie, pour la Nouvelle-Zélande, la réponse est « non ». Il n’est pas question de lui confier les clés de leur réseau. Le risque de cyber-espionnage est trop important.
Huawei réplique, joue la transparence, invite les journalistes sur son campus dans le sud de la Chine. Mais l'ambiance reste tendue. Surtout depuis l'arrestation de la fille du fondateur de Huawei au Canada le mois dernier, à la demande de Washington.